Le réseau national des ONG pour le développement de la femme, RENADEF en sigle, peint un tableau sombre par rapport aux violences de « tout genre » que subissent actuellement les femmes et jeunes filles cantonnées dans différents camps des déplacés au Nord-Kivu.
Dans un atelier tenu ce vendredi 09 décembre 2022 à Goma, cette organisation féminine déplore différentes formes des violations des droits humains que sont victimes, en cette période, les femmes du Nord-Kivu.
Pour Madame Lisette Soki, coordinatrice du RENADEF au Nord-Kivu, l’idée était d’inviter et sensibiliser toutes les couches de la population dans l’objectif de combattre ensemble les violences sexuelles faites aux femmes et jeunes filles.
« Cette activité s’inscrit dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme de lutte contre les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Pour nous RENADEF, nous avons choisi cette date pour inviter toute la communauté et d’autres partenaires de la lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux jeunes filles à s’approprier cette campagne. C’était pour nous le temps d’inviter et sensibiliser toutes les couches afin que tout le monde puisse s’impliquer dans cette problématique qui est devenue une réalité chez nous. Les conditions de plusieurs femmes cantonnées dans des camps de déplacés restent très critiques, certaines subissent des violences sexuelles et d’autres violences de tout genre. Cette situation reste alarmante pour nous car elle constitue plusieurs violations des droits humains. Nous voulons voir le gouvernement prendre à bras le corps cette question pour réduire les violences faites aux femmes et jeunes filles », a-t-elle martelé.
Notez que cette activité a réuni différentes autorités politico-administratives, des défenseurs des droits humains, des organisations partenaires de la société civile et d’autres intervenants dans la thématique genre.
Débutée le 25 novembre dernier, la campagne 16 jours d’activisme se clôture ce samedi 10 décembre 2022. Elle a été instaurée pour « inciter à mener des actions concertées afin de mettre fin à toute forme des violences faites aux femmes et aux jeunes filles ».
Jonas KASULA depuis Goma
