Le Bureau de coordination de la Société civile du Sud-Kivu invite le gouverneur déchu à démissionner dans 72 heures pour éviter une crise institutionnelle sans précédent en province. Cet appel a été lancé ce vendredi 09 décembre 2022 au cours d’un point de presse animé par les membres de ce bureau.
Le bureau de coordination de la société civile déplore la crise politique et institutionnelle observée au Sud-Kivu. Il donne 72 heures à Théo Ngwabidje pour démissionner, suite à la destitution de son gouvernement par l’Assemblée provinciale.
« Que Ngwabidje démissionne dans les 72 heures qui suivent. Dans le cas contraire, des actions de grande envergure dont sit-in au gouvernorat et des marches pacifiques seront amorcés pour exiger son départ », a déclaré, d’un ton ferme, Adrien Zawadi devant la presse de Bukavu.
Par ailleurs, le bureau de coordination de la société lance, avec effet immédiat, la désobéissance civile avec le régime de l’actuel locataire de Nyamoma.
« La société civile annonce, dès ce jour, la désobéissance civile c’est-à-dire la rupture de toute collaboration avec Monsieur Ngwabidge et tous les membres de son gouvernement déchu. Tous les acteurs de la société civile et les bons citoyens doivent désormais boycotter les activités qu’il organise où il participe. Nous allons continuer à collaborer seulement avec l’administration publique ».
Et de poursuivre.
« Que l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social, UDPS, (parti présidentiel) tire des conséquences de cette situation. Que l’Union pour la Nation Congolaise, UNC, et l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo, AFDC, tirent des conséquences des choix des personnes qu’elles proposent pour gérer la province du Sud-Kivu ».
Le bureau de coordination de la société civile appelle la population à sanctionner les partis satellites qui s’évertuent de défendre un gouverneur déchu.
Enfin, le bureau appelle la police, la justice et l’Agence Nationale des Renseignements, ANR, d’ « assurer le respect des lois de la République » et non « être au service des individus ».
Pour rappel, c’est depuis le 24 novembre dernier que l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu réunie en plénière avait voté pour la motion de censure déposée contre le gouvernement Ngwabidje. Le concerné avait qualifié cette démarche des parlementaires de « théâtre ».
Espoir KAMBA