Initialement prévue pour ce lundi 01 novembre 2021, la reprise des cours dans des écoles publiques, n’a pas eu lieu sur toute l’étendue de la province du Nord-Kivu.
Tôt le matin de ce lundi, un engouement a été visible sur les artères de la ville de Goma où on pouvait voir des élèves très motivés se rendre dans leurs écoles respectives.
Dans un constat fait par le permanent de LABEUR.INFO dans la ville de Goma, après une ronde effectuée dans certaines écoles, les élèves étaient abandonnés à leur triste sort, seuls dans des salles de classe sans enseignant.
Navrés, ces élèves disent être fatigués de cette grève et craignent pour le déroulement normal de cette année scolaire.
Pendant ce temps, l’intersyndicale des enseignants de la province du Nord-Kivu s’est réunie pour décider sur la levée ou non de la grève.
À la sortie de leur réunion, les professionnels de la craie qui ne jurent que sur l’amélioration de leurs conditions de vie, ont décidé d’endurcir leur mouvement de grève jusqu’à ce que le gouvernement prenne en charge leur désidératas.
Georges Bareberaho, vice-président de la Force Syndicale Nationale, FOSYNAT en sigle, qui a déclaré au nom de tous les enseignants, indique que les “balimu” ne sont pas d’accord avec la représentation qui se trouve au Congo-Cenral.
« La base du Nord-Kivu decide de rester en grève jusqu’à nouvel ordre et demande à tous les enseignants des écoles primaires et secondaires de rester soudés et de ne pas laisser la luttes à certains. Même si on va signer un arrêté pour la prime pour les écoles secondaires, ceux du primaire ne seront pas d’accord de rentrer et tous, nous voulons qu’on puisse majorer le salaire des enseignants des écoles primaires qui doit venir avec la lettre du secondaire au même moment », insiste-t-il.
Pour le moment, une délégation des enseignants se trouve à Kisantu au Congo-Cenral, où se ils poursuivent les travaux de la Commission paritaire Gouvernement- syndicats de l’EPST.
Le vendredi dernier, cette délégation a appelé à la reprise des cours pour ce lundi 01 novembre mais qui malheureusement vient d’être boudée par les enseignants.
Pour mémoire, c’est depuis le lundi 04 octobre, date de la rentrée scolaire sur toute l’étendue du pays que les enseignants des écoles publiques ont amorcé leur mouvement de grève.
Ils réclament entre autres l’amélioration de leurs conditions de vie, la prise en charge de nouvelles unités et des enseignants non payés et la suppression des zones salariales.
Jonas KASULA depuis Goma