Au mois de janvier 1959, plusieurs congolais sont morts dans le processus de réclamation de l’indépendance de leur pays, la République démocratique du Congo.
Ce soulèvement populaire était ressenti dans la ville de Kinshasa, jadis Léopoldville, conduisant à des pertes en vies humaines.
En province du Sud-Kivu, certains citoyens qui ont vécu cette période se rappellent d’une lutte noble qui a conduit à l’indépendance du pays, une année plus tard.
C’est le cas de Bwa Simba Timothée âgé de plus de quatre-vingts ans, habitant dans la commune de Kadutu, à de Bukavu à l’Est de la République démocratique du Congo.
Celui-ci pense que les atrocités qui ont conduit au massacre des citoyens congolais ont été d’abord provoquées par la révolte des combattants maimai qui s’insurgeaint contre la colonisation du Roi Bauduin et ses hommes avant que les militants du parti politique l’Alliance des Bakongo et puis s’en suivra l’intervention de Pierre Mulele après sa formation militaire en chine.
« À cette époque, le royaume de la Belgique sera sous pression d’octroyer l’indépendance aux congolais et mettre fin à ses tortures. J’étais âgé d’une vingtaine d’années. Je suis arrivé à Bukavu en 1952 en provenance du Maniema. Je vivais tous les évènements bien qu’en étant en province », se rappelle-t-il.
Bwa Simba se souvient que les évènements du 4 janvier 1959 se sont poursuivis jusqu’au 7 janvier où, l’accalmie commença à revenir peu à peu.
« À cette époque, le Roi Bauduin premier décida que chaque province soit représentée dans les négociations de l’indépendance à Kinshasa. Le Sud-Kivu était représenté par Kashamura. Du retour des négociations, des représentants à cette rencontre revenant pour créer des partis politiques dont Abako, MNC, Conakat de Moïse Tshombe. Je me suis enrôlé dans le parti politique Conakat, grâce auquel je suis devenu chef du quartier Cimpunda », ajoute-t-il.
Cet homme en costume cousis aux couleurs du léopard loue l’esprit de sacrifice qui avait caractérisé ces congolais qui avaient poussé le Royaume de Belgique à céder le pays.
Aucune activité officielle n’a été organisée ce mercredi 4 janvier 2023 en province du Sud-Kivu.
Patrick MAKIRO