Le président national de l’Union Nationale de la Presse du Congo dresse un tableau sombre du respect de la déontologie, de l’éthique et du professionnalisme du journaliste congolais au cours de l’année 2021.

Dans une une interview accordée à LABEUR.INFO, Gabby Kuba indique que les journalistes n’ont pas fait correctement leur travail.

Il fait également savoir que les pouvoirs publics n’ont appréciés le travail fait par ces derniers.

« L’année 2021 a connu assez des problèmes et à cause des dérapages dans l’exercice du métier. Les journalistes n’ont pas toujours fait correctement leur travail. Les pouvoirs publicd n’ont pas apprécié le travail qui a été fait par les médias. Je tiens d’abord à dresser un bilan sombre de décès dans la partie est du pays où nous avons perdu en 2021 quatre journalistes qui ont été tués dans des circonstances non encore élucidées jusqu’en à ce jour », a-t-il dit .

Et d’ajouter.

« Nous avons constaté qu’avec le nouveau variant aujourd’hui en journalisme, ce que moi je qualifie de nouveau variant des journalistes congolais donc le respect d’éthique et déontologie pose problème parce qu’il ya ces journalistes qui agissent comme des mercenaires politiques. C’est ce que j’appelle nouveau variant mais il y’a aussi cette question de survivance de certaines habitudes de la part des décideurs surtout des acteurs politiques et des chefs des institutions qui n’acceptent pas les critiques formulées contre eux pendant l’exercice de la liberté de la presse », fait savoir Gabby.

Au sujet des journalistes qui se comportent comme des militants des partis politiques, le président de l’UNPC indique que celà se justifie par le fait que 99% des médias sont détenus par des acteurs politiques, d’autres par des services publics et la précarité de vie des organes de presse qui n’encadrent pas comme il se doit leurs journalistes.

« Plus de 99% des médias sont détenus par des acteurs politiques, c’est ce qui fait que la liberté et l’indépendance sont très limitées. Mais vous regardez également de l’autre côté, les médias publics sont presque l’apanage de ceux qui sont au pouvoir. Cela limite également l’exercice de la liberté de la presse. On voit aussi la précarité de niveau de vie dans les organes de presse et je peux vous dire que la majorité des organes de presse n’ont pas signé des contrats de travail avec les journalistes et même ceux qui ont signé par hasard le contrat de travail avec les journalistes ne les traitent pas comme il faut. Le journaliste est donc appelé à aller chercher une information et l’argent pour l’organe de presse qui l’utilise », indique-t-il.

S’agissant des décideurs pour la protection des journalistes et de la liberté de la presse depuis l’avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir, le président national de l’UNPC note une vraie liberté de la presse mais déplore certaines anciennes habitudes et la difficulté des certains journalistes d’investigations de bien mener leur travail.

Il note également l’overdose observée dans les médias par des imputations dommageables, les diffamations et des affirmations gratuites de la part des journalistes qui énervent les décideurs.

Jonas KASULA

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