Les combats qui ont opposé en date du 29 mai 2021, les rebelles burundais Red Tabara et ses alliés maï-maï aux groupes armés Makani à Bijombo dans les hauts plateaux d’Uvira se sont soldés par des enlèvements d’un total de 39 personnes.
A en croire Enock Sebineza, coordinateur du mouvement de solidarité aux victimes de la guerre des hauts-plateaux d’Itombwe, qui nous livre cette information, ces 39 personnes, toutes sont de la communauté Banyamulenge.
« C’est notamment 12 femmes, 1 homme de 75 ans et 26 enfants. Tout cela après avoir exécuté 5 hommes et brûlé 9 villages », révèle-t-il.
Tout en condamnant cette situation qui vient encore déstabiliser cette partie qui est longtemps restée pacifique, notre source déplore la passivité de l’armée régulière qui est restée inactive durant cette opération.
« Ce qui étonne est que dans ce groupement, il y a 9 positions des FARDC. En tout cas, jusque aujourd’hui on a pas connaissance d’une quelconque intervention de leur part. S’ils ont abandonné ou laissé la population essayer de se sauver on ne sait pas », regrette Enock Sebineza.
Pour mettre fin à cette situation, il propose le renforcement du contrôle aux frontières du Rwanda et du Burundi car estime-t-il « la majorité de ces rebelles viennent de ces deux pays ».
Enock appelle à l’implication urgente du gouvernement central surtout avec le nouveau ministre de la défense qui d’ailleurs est originaire de la province du Sud-Kivu et ancien général de l’armée.
Signalons qu’aux dernières nouvelles, les rebelles Red Tabara seraient entrain d’exiger la présence des humanitaires du HCR pour leur livrer ces otages.
Frédéric BAGALWA
