Environ trente journalistes et activistes communautaires de Mwenga, Shabunda et Bukavu dans la province du Sud-Kivu participent depuis ce mardi 16 novembre 2021 à un atelier de formation sur les droits en matière de santé sexuelle. L’objectif de ces assises est d’améliorer les connaissances des journalistes en matière des droits de santé sexuelle et reproductive.
Durant trois jours, soit du mardi 16 au jeudi 18 novembre, des chevaliers de la plume et du micro ainsi que des activistes communautaires vont développer des thématiques relatives à la santé sexuelle et reproductive aux fins d’élaborer des programmes de production sur la santé sexuelle.
Jean-Yves Balungu, gynécologue et orateur du jour, pense que la connaissance des questions sur la santé sexuelle permet d’éviter certaines violences.
« Ces connaissances aident à clarifier les notions des violences, d’abord sexuelles et puis celles basées sur le genre. Parce que les violences peuvent être dans les deux sens c’est-à-dire chez la femme comme chez l’homme. Les connaissances aident à lutter contre ces genres de violences que l’on retrouve fréquemment dans notre communauté », explique-t-il.
Par rapport à la situation de la jeune fille, le Dr Jean-Yves Balungu estime que celle-ci est catastrophique de suite de manque d’informations sur la santé sexuelle.
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« … les informations ne passent pas. Non seulement dans la communauté mais aussi au niveau des structures de santé la plus part ne sont pas informées par rapport aux violences qui sont liées non seulement au sexe mais aussi au genre. La jeune fille est souvent marginalisée et si on voit très bien la situation dans certaines provinces, on trouve même qu’elles sont mariées trop tôt ce qui prouve que ces violences sont perpétrées dans les communautés ».
Le Dr invite les parents à informer, sans tabou, leurs enfants dès le bas âge sur des questions relatives à la santé sexuelle pour les préparer à la maturité.
« Dès qu’on voit qu’il y’a des signes qui orientent vers une certaine puberté ou maturité de la personne, l’information doit passer. Il faut parler du sexe aux enfants, leur montrer les dangers qu’ils courent si, jamais, ils ne suivent pas les instructions fournies par les parents », recommande-t-il.
Madame Nelly Adidja qui a lancé ces assises a indiqué qu’à l’issue de cette formation, les participants seront capables de sensibiliser la communauté sur les questions de sexualité et contribuer à la réduction des violences sexuelles et celles basées sur les genres.
Précisons que cet atelier est organisé par L’Association des Femmes des Médias, AFEM, Sud-Kivu en collaboration avec KVINNA KVINNA.
Rédaction