L’Association des Femmes des Médias, AFEM, a dressé le bilan du mois d’octobre sur les cas d’incidents des violences sexuelles et celles basées sur le genre VSBG dans la Province du sud-Kivu. C’était au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 29 octobre 2021 dans la ville de Bukavu.
Dans son feuillet d’informations dénommé « brisons le silence, œuvrons pour la protection et la sécurité des femmes », AFEM est revenue sur les résultats de monitoring de la sécurité des femmes dans son champ d’intervention dont les territoires de Walungu et Kalehe, dans la plaine de la Ruzizi (Luvungi et Sange) et dans la ville de Bukavu.
« Du 1er au 28 octobre 2021, 73 cas des violations des droits des femmes ont été répertoriés par les membres des clubs d’écoute de la ville de Bukavu, Walungu, Kalehe, Sange et Uvira », indique ledit feuillet d’informations.
AFEM note en première position, 18 cas des pratiques néfastes contre les femmes et filles, et 15 cas des viols.
« 12 assassinats et 12 violences domestiques, 11 femmes kidnappées, 3 cas des femmes accusées de sorcières et chassées de leurs villages et 2 femmes arrêtées arbitrairement à Minova », rapporte le feuillet d’information.
Notre source regrette de constater que la femme reste victime de toute sorte des violences au sein de la communauté alors que la constitution de la RDC accorde tous les droits humains et politiques à la femme comme à l’homme.
AFEM recommande à tous les concernés de fournir des efforts pour une prise en compte effective des préoccupations des femmes dans les politiques et programmes de développement à travers des actions de sensibilisation pour le changement de mentalité en vue de permettre aux femmes de participer effectivement à la refondation de l’Etat.
Notons que ce rapport est intervenu dans le cadre du projet dénommé « la radio au service des droits et du leadership des femmes pour la paix et la sécurité ». Il est exécuté par l’Association des Femmes des Médias avec l’appui de la coopération internationale allemande pour le développement GIZ.
Frédéric BAGALWA
