Cela fait près de deux mois que la Procureure Générale près la cour d’appel du Sud-Kivu, Madame Ibalayam Marie Josée est absente de son cabinet de travail à Bukavu.
Elle serait retenue à kinshasa pour des raisons inavoués. Certaines sources évoquent qu’elle est soit en mission de service ou soit en congé.
Quelles que soient les raisons des uns ou des autres, son absence prolongée dans la capitale kinoise inquiète plus les organisations des femmes qui sont les premières bénéficiaires de ses prestations et services.
Depuis que la PG a pris ses fonctions à Bukavu, il y a de cela près d’une année, soit en juillet 2020, elle n’a ménagé aucun effort pour accompagner les femmes victimes des viols et violences et celles basées sur le Genre dans le sud Kivu.
« Nous avons besoin que maman la PG rentre à Bukavu. Aujourd’hui, plusieurs dossiers judiciaires restent pendants et n’évoluent pas à cause de son absence », nous confie Nabintu Annie, la soixantaine d’âge qui suit de près un dossier de sa fille victime des violences conjugales.
Madame Nabintu Annie n’est pas la seule femme à réclamer le retour imminent de la PG à Bukavu.
Plusieurs voix se sont élevées la semaine dernière pour revendiquer les mêmes causes.
Parmi elles, la synergie des femmes épanouies Syfe en sigle.
« Elle nous manque, nous les femmes. Elle est très sensible aux dossiers qui touchent les violences dont sont victimes les femmes. Que ça soit conjugales, sexuelles ou professionnelles », déclare la coordonnatrice de syfe Asbl.
D’après des sources de la société civile et des mouvements citoyens, la PG Ibalayam Marie Josée doit vite reprendre son poste de travail de Bukavu.
« Elle est la seule femme qui défend valablement la cause de la femme », nous dévoile une militante du mouvement pro-démocratie La Sentinelle RD Congo.
Considérée comme la défenseuse des Droits des femmes oubliées et des femmes opprimées, Madame Ibalayam Marie Josée s’est vite démarquée dans sa façon d’instruire les dossiers judiciaires particulièrement ceux qui touchent la vie des femmes au quotidien.
Grace à ses qualités professionnelles , elle a été primée récemment par l’ONG IRD-GL, qui lui a décerné un Prix d’Excellence en sa qualité de première femme PG à avoir occupée ce poste de responsabilité depuis l’avènement de la province du sud Kivu, issu du démembrement de l’ancien Kivu.
Rédaction
