Rédaction Dans le souci de mettre fin à toute forme de violence dans la province du Sud-Kivu, l’ONG My voice for the poor, autrement dit Ma voix pour les pauvres, a organisé une conférence à Bukavu ce samedi 12 février 2022.
Cette rencontre qui avait pour thème “la situation de la femme face aux viols et violences conjugales au Sud-Kivu” a réuni les chevaliers de la plume, du micro et de la caméra ainsi que les défenseurs des droits humains dans la province du Sud-Kivu.
Venue de l’Allemagne en passant par Kinshasa, la présidente de cette organisation s’est rendue à Kamituga pour savoir plus sur la mort de Charline Kitoko, journaliste de Vision Shala, sous station de Kamituga qui serait tuée par son mari mais également pour réclamer justice.
“Je suis venue pour savoir pourquoi les violences se répètent autant ici et pourquoi elles restent impunies. Le cas de Charline Kitoko a fait déborder la vase et je me suis dit que je devrais venir ici pour avoir des explications. Il n’y’a pas seulement Charline, il y’a aussi Anne Marie qui a été tuée par son Marie à Kalehe le 31 janvier passé”, s’indigne Mezeme Caldwell Odette.
Celle-ci renseigne qu’une action judiciaire a été initiée pour que le bourreau réponde de ses actes.
“Nous étions à Kamituga et le tribunal n’a pas encore rendu son verdict. Nous attendons le 15 février. Nous avons déjà engagé des avocats et nous sommes sûrs que la justice fera son travail”, espère-t-elle.
Au cours de ces assises, les participants ont énuméré quelques causes qui poussent les femmes à garder silence malgré le calvaire qu’elles traversent sous le toit conjugal. Ils ont également proposé quelques pistes de solution.
Parmi les propositions faites, figurent l’introduction dans des écoles, voir à l’église, des notions sur la masculinité positive pour permettre même à l’enfant d’apprendre dès le bas âge quelques notions sur les violences ; créer un espace pour toutes ces femmes victimes de la barbarie mais aussi faire des recherches car c’est à partir de celles-ci qu’on saura les vérités.
Prenant la parole, le Maire ai de Bukavu, Darius Sumuni a appelé tout le monde à la prise de conscience et à la maîtrise des émotions pour éviter toute sorte de violence.
Chapeautée au niveau National par Gilbert Bienvenu Yumbi, My voice for the poor va bientôt avoir une représentation dans la province du Sud-Kivu pour bannir les viols, les violences basées et surtout les violences domestiques qui prennent de l’ampleur en province.
Lorraine BISIMWA
