Les violences faites aux enfants soupçonnés de sorcellerie dans les chambres de prière ont été fermement dénoncées ce mercredi 13 novembre 2024 dans le territoire d’Uvira, au Sud-Kivu.
Madame Fatuma Malonge Christine, cheffe de la police de protection des droits des enfants dans la plaine de la Ruzizi, a déclaré à labeur.info : « Nous condamnons avec la plus grande détermination les séquestrations d’enfants soupçonnés de sorcellerie dans les chambres de prière de la plaine de la Ruzizi. Ces pratiques violent gravement les droits de l’enfant et le droit à la défense. Nulle part dans la Bible il n’est prévu que l’on impose des tortures, des coups ou d’autres abus aux personnes innocentes, comme le font souvent les gardiens de ces chambres de prière ».
Elle a ajouté que « toutes ces chambres qui opèrent clandestinement sans autorisation et qui infligent des tortures aux enfants en subiront les conséquences légales. Ces établissements, au travers de croyances douteuses, sont devenus des sources de tension dans la communauté ».
Un cas récent a particulièrement attiré l’attention des autorités : un enfant, injustement accusé de sorcellerie, a été enfermé et torturé dans une chambre de prière du groupement de Lemera. Au-delà des sévices physiques, l’enfant a même subi des mutilations en raison de ses clameurs d’innocence. Les services de justice se mobilisent actuellement pour identifier et punir les responsables de ces actes inacceptables, conformément à la loi.
Christian BUNANI