L’administrateur du territoire de Walungu a été invité, dans une correspondance d’accusé de réception du ministre provincial de l’Intérieur, à vérifier les chefs d’accusation portés à l’encontre du chef de groupement de Kamanyola, conformément à la procédure administrative et disciplinaire des agents de carrière.
« Dans le souci majeur de régulariser la procédure administrative, je vous invite à vérifier les chefs d’accusation portés à l’encontre du chef de groupement suspendu avant d’engager, si nécessaire, une action disciplinaire, conformément au régime disciplinaire de la loi n°16/013 du 15 juillet 2016 portant statut des agents de carrière des services publics de l’État, notamment dans ses articles 64, 65 et 66 », peut-on lire dans cette lettre du ministre provincial de l’Intérieur, Murhula Kahasha Albert.
De leur côté, plusieurs habitants de Kamanyola jugent que cette période sans chef représente une crise administrative :
« Onze jours déjà sans autorité administrative à Kamanyola, cela crée de la frustration au sein de la communauté. Depuis le 13 septembre jusqu’à aujourd’hui, l’entité est plongée dans une crise administrative. Que par cette correspondance du ministre de l’Intérieur, l’administrateur du territoire, en concertation avec le chef de la chefferie de Ngweshe, trouve urgemment une solution à ce problème pour éviter l’anarchie administrative à Kamanyola. »
Rappelons qu’en date du 13 septembre 2024, le chef de la chefferie de Ngweshe, sa Majesté le Mwami Jean-Pierre Muhigirwa Ndatabayi, a suspendu sans délai le chef de groupement de Kamanyola, M. François Papy Migabo, pour manquements graves dans son administration. Jusqu’à présent, aucun intérimaire n’a été désigné.
Christian BUNANI
