Le climat était tendu la journée de ce jeudi 01 juillet 2021 à Minembwe dans le territoire de Fizi dans la province du Sud-Kivu.
A la base, le désarroi causé par le meurtre de 5 civils, tous de la communauté Banyamulenge et parmi eux 4 femmes. A en croire Monsieur Enock Sebineza, notable du milieu, la première victime est un jeune homme âgé d’une trentaine d’années qui s’est vu tiré déçu par des hommes en arme qui ont fait incursion à son domicile en plein centre de la cité de Minembwe dans la nuit du mercredi à ce jeudi 01 juillet.
Les 4 autres victimes sont des femmes qui, dans la même nuit revenaient de Minembwe centre où elles sont allées s’approvisionner en produit de première nécessité. Leurs corps sans vie ont été retrouvés la mâtiné de ce jeudi.
Une situation qui a été mal digérée par la population étant donné qu’elle s’est déroulée non loin du quartier général des forces armées de la République Démocratique du Congo basées dans cette contrée.
« La population ne sait plus s’il faut parler de l’abandon ou d’une complicité car toutes ces tueries se sont déroulées au centre de Minembwe, non loin du quartier général de l’armée. Et c’est le seul coin où les groupes rebelles sont inactifs dans les hauts plateaux », a indiqué Enock Sebineza
Pour manifester sa colère, la population a transporté les corps des victimes au quartier général de la Monusco.
« Après les pourparlers avec l’armée, on a procédé à l’enterrement des corps dans une fosse commune », a-t-il ajouté.
Il est à noter que ces tueries ont eu lieu alors qu’il séjourne à Minembwe une délégation des hautes personnalités militaires dont le commandant région. Cette équipe a pour mission de développer des stratégies pour la pacification de cette partie de la province du Sud-Kivu.
Les hauts plateaux de Fizi, Uvira et Mwanga demeurent le bastion des groupes armés dont le plus actif est celui des Burundais du Red-Tabara soutenu par les maï-maï.
Frédéric BAGALWA
