Rédaction Le député national Justin Mastaki a déposé ce vendredi 10 décembre 2021 la proposition de loi relative à la lutte contre le chômage des jeunes à l’Assemblée nationale.
Se confiant à LABEUR.INFO, cet élu de la ville de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, indique que cette proposition revêt un intérêt éminemment social aux regards des proportions inquiétantes du chômage des jeunes en RD Congo.
Le Professeur Justin Mastaki justifie sa démarche par les difficultés multiples auxquelles font face les jeunes en quête de l’emploi, une situation qui menace la cohésion sociale dans tout le pays.
« La proposition de loi que j’ai déposée prévoit les mécanismes contraignants et innovants pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes congolais. Ces mécanismes sont destinés à la fois au secteur privé et au secteur public. La violation de ces mécanismes entraîne l’application des sanctions pénales qui sont instaurées et clairement définies dans la présente proposition de loi et c’est sans préjudice de l’action en dommages et intérêt reconnue aux jeunes victimes des actes et pratiques néfastes à leur embauche », indique-t-il.
Déterminé à lutter contre le chômage des jeunes, le député Justin Mastaki propose un nombre important des réformes dans sa proposition de loi.
« … La supression de la condition relative à l’expérience professionnelle comme préalable à l’embauche des jeunes et son remplacement, pour certains cas, par le coaching ou encadrement d’un aîné pour une durée ne pouvant pas excéder un mois, le droit à l’apprentissage d’un métier manuel ou technique reconnu aux jeunes non instruits ainsi qu’aux jeunes dépourvus d’instructions et de formation professionnelle dans un centre public ou privé ou toute autre école spécialisée, la reconnaissance en faveur des jeunes du droit au stage professionnel dans le secteur public et privé ; l’obligation faite au pouvoir de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes à travers notamment la mise en place d’un fonds pour la jeunesse ; la reconnaissance en faveur des jeunes d’un droit à la vérification des résultats du concours du recrutement d’embauche », poursuit ce professeur d’Universités
Justin Mastaki veut également voir une prise en charge par par l’Etat, à travers, le fonds pour la jeunesse des frais exigés aux jeunes diplômés pour la passation des différents discours ou tests d’embauche.
« La possibilité de prise en charge par l’Etat, à travers, le fonds pour la jeunesse des frais exigés aux jeunes diplômés pour la passation du test ou concours d’admission temporaire ou définitive dans des ordres professionnels comme l’ordre des avocats, l’ordre des médecins, l’ordre des pharmaciens, l’ordre des défenseurs judiciaires, des géologues et autres. L’obligation d’afficher les résultats du concours ou test d’embauche et la reconnaissance en faveur des jeunes du droit de recours entre le résultat dudit concours au test, la détermination des mesures spécifiques visant à garantir la dignité de la jeune femme dans ses démarches pour l’insertion professionnelle, la détermination des mécanismes de financement reconnus au fonds pour la jeunesse aux fins de lutter efficacement contre le chômage des personnes dont l’âge varie entre 18 et 45 ans, enfin l’instauration et la définition des sanctions pénales pour les actes et pratiques contraires à la lutte contre le chômage des jeunes congolais », conclut-il.
Précisons que cette proposition de loi est inspirée par le nombre criant des chômeurs en République Démocratique du Congo (plus de 80% d’après l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements, ANAPI).
Jonas KASULA
