“L’exécution de beaucoup des jugements rendus dans les affaires de violences sexuelles se limitent à des peines d’emprisonnement”. C’est le regret exprimé par Madame Solange LWASHIGA, secrétaire exécutive du caucus des femmes pour la paix, au cours d’une interview accordée à labuer.info ce 28 novembre. Elle l’a dit au terme de l’atelier sur l’accès à la justice des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre.
Pour elle, les réparations ne sont pas faites alors que le souhait des victimes est de se voir indemnisées par leurs bourreaux.
” Nous avons trouvé qu’il y a beaucoup des cas qui sont portés à la justice, il y a des jugements rendus en terme d’exécution des peines d’emprisonnement mais en terme de réparation, des dommages et intérêts; c’est là que ça pose problème. La victime voudrait se voir indemnisée pour qu’elle sente sa question prise en compte.” a-t-elle dit.
Solange LWASHIGA déplore le fait que la question d’indemnisation des victimes des violences demeure problématique pendant les quatre dernières années.
“Cette indemnisation pose problème depuis 2016 jusqu’en 2020. Il n’y a pas des cas qui ont été répondus favorablement en terme d’indemnisation de la victime” poursuit Solange LWASHIGA.
Elle se réjouit, néanmoins, de constater que certaines autorités reconnaissent le problème que constitue l’absence d’indemnisation des victimes, du fait qu’elles émettent le vœu de voir le système de justice congolais amélioré.
L’atelier organisé par le caucus des femmes pour la paix, l’association des femmes des médias et l’association des femmes juristes du Congo a connu l’appui technique de women for women international.
Rédaction
