L’Office National des Produits Agricoles du Congo, secteur du Sud-Kivu, appelle les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC, à tout mettre en œuvre pour aider cette entreprise publique à canaliser toutes les productions du café, en province, à son usine de déparchage de Bukavu. Cet appel a été fait ce vendredi 26 mars 2021 par le Directeur provincial de l’ONAPAC/Sud-Kivu au cours d’un entretien avec la presse militaire, à son bureau à Brasserie dans la commune de Bagira.
Selon François Nzanzu, c’est dans la province du Sud-Kivu que l’on produit le meilleur café du monde. Il s’agit de celui produit au bord du lac dans le territoire de Kalehe, à près de 69 kilomètres au Nord de la ville de Bukavu.
« Nous sommes pendant la campagne caféière. Au Sud-Kivu, la récolte du café commence au mois de mars, nous finissons la campagne vers les mois de juillet-aout de chaque année. Nous produisons le café sur les montagnes mais nous avons aussi la grâce d’avoir le lac autour de nous et qui fait en sorte que notre café soit meilleur. Depuis 2018, le café de Kalehe est le meilleur café au monde, non seulement parce qu’il est en haute altitude mais aussi parce qu’il est cultivé au bord du lac, c’est une qualité que seul le café congolais dispose. Il n’y’a aucun café cultivé au bord du lac comme le nôtre. Ça, c’est la spécialité du café congolais », déclare François Nzanzu.
Visite guidée à l’usine de l’ONAPAC à Bukavu
Par ailleurs, il regrette de constater que ce café fait l’objet de beaucoup de trafics frauduleux à travers le lac. D’où, François Nzanzu invite les éléments FARDC à tout mettre en œuvre pour stopper cette hémorragie frauduleuse.
« Il y’a beaucoup de mouvements de fraudes sur le lac. Il y’a même des cas des noyades. Nous demandons aux FARDC qui ont dans leurs attributions la surveillance de cette zone non fréquentée par les civils de nous aider à stopper ce cycle de fraudes. C’est pendant cette période que nous observons plusieurs mouvements de fraude sur le lac. Que les FARD nous aident à canaliser toutes les productions du café à l’ONAPC/Bukavu », implore-t-il.
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François Nzanzu estime qu’aucune raison ne peut justifier ces mouvements frauduleux car la province du Sud-Kivu dispose d’une usine de déparchage du café avec des acheteurs agréés.
« Nous avons déjà une usine. Il y’a un exportateur qui est déjà chez nous à Bukavu et qui s’est fait agréé. Il veut acheter du café auprès des congolais, l’usiner à l’office national des produits agricoles du Congo au Sud-Kivu et faire des exportations à partir de Bukavu. Lorsque les documents sont délivrés à partir du Sud-Kivu, c’est de cette façon que nous aurons beaucoup de clients qui vont venir car ces statiques sont partagées à travers le monde. Et quand les consommateurs voient ça, demain et après-demain, beaucoup de clients viendront se procurer du café dans la province. Facilement, on peut avoir engouement des clients dans la province. Quand il y’a engouement des clients, le prix va hausser et quand le prix au kilogramme hausse, qui se retrouve ? C’est le producteur. Nous avons donc intérêt à faire en sorte qu’il y’ait beaucoup d’exportations qui viennent de la province du Sud-Kivu qui peuvent nous avantager dans le futur. Mais quand on n’a pas d’exportations à partir de la province du Sud-Kivu, c’est fini. On va s’intéresser aux régions où, il y’a beaucoup du café », renchérit-il.
Pour rappel, c’est depuis le 23 février dernier que l’ONAPAC/Sud-Kivu a officiellement lancé les activités de l’usine de déparchage du café en province.
Ignace BONANE
