Byamungu Ntawenderundi Alexis, préfet de l’Institut Communautaire du Lac à Goma, craint pour sa sécurité après avoir été rétabli dans ses fonctions par le directeur provincial de l’Éducation du Nord-Kivu.
Se confiant à la rédaction de Labeur Info, M. Byamungu Ntawenderundi Alexis affirme qu’il est désormais la cible de menaces de mort qu’il attribue à un tribalisme exacerbé, qui alimente les tensions locales.
Actuellement en clandestinité pour des raisons de sécurité, il a exprimé sa profonde inquiétude en ces termes : « Je suis victime d’un tribalisme à outrance. Après analyse de tous les dossiers par le parquet et les autorités compétentes, il a été conclu qu’il n’y avait aucune base pour les accusations portées contre moi. »
Le retour de M. Byamungu Alexis à la tête de cette institution ne s’est pas fait sans difficultés. Selon lui, « les autorités ont compris que c’était un dossier vide, orchestré par des personnes qui me veulent du mal. » Bien que sa réintégration ait été soutenue par des rapports d’enquête, elle a suscité des réactions hostiles de certains groupes.
« Je reçois des messages de menaces de mort de numéros inconnus, m’invitant à les rencontrer. Aujourd’hui, je ne sais plus où passer mes nuits, je suis contraint de vivre dans la clandestinité », s’est-il inquiété.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les acteurs éducatifs dans un contexte où le tribalisme peut menacer la sécurité des individus. « Je suis dans l’attente d’une réponse du directeur provincial du Nord-Kivu, qui est notre administrateur provincial », a-t-il ajouté.
Malgré les menaces, Byamungu Alexis appelle à une mobilisation des autorités : « Je demande à chacun de s’investir dans ce qui le concerne afin que je puisse recouvrer ma liberté et ma paix. » Sa situation révèle l’urgence d’un soutien institutionnel dans des contextes où la violence et l’intimidation sont prégnantes.
Byamungu Ntawenderundi Alexis en appelle à une prise de conscience collective : « Nous devons tous travailler ensemble pour restaurer la paix dans notre communauté. »
Alors que les inquiétudes persistent, les autorités sont interpellées sur leur responsabilité de protéger leurs fonctionnaires et de garantir un environnement sécurisé pour l’éducation. La situation de M. Byamungu Alexis doit servir de signal d’alarme sur les réalités inquiétantes qui affectent le secteur éducatif en RDC.
Dans un climat où la peur prévaut, la solidarité et l’engagement des autorités sont plus que jamais nécessaires pour assurer la sécurité des individus et préserver l’intégrité des institutions.
Jonas KASULA depuis Goma