« Vital Kamerhe est devenu un phénomène idéologique », cette affirmation n’est pas de labeur.info mais celle du député Alfred Maisha qui estime que si l’on perd l’ancien Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, « il faudra attendre plusieurs décennies pour trouver son remplaçant ».
Alfred Maisha justifie cette affirmation par le caractère de leadership du surnommé « l’innocent ».
Alfred Maisha révèle que c’est en 1960 que le Kivu avait connu un leader au charisme de Vital Kamerhe. Pour lui, il aura fallu un demi-siècle pour qu’un autre grand leader, à la taille d’Anicet Kashamura apparaisse.
« Nous avons eu des autorités politiques mais rarement des leaders. Il n’y a aucune fonction que vous pouvez occuper et que celle-ci fasse de vous un leader. On ne nomme pas un leader, mais c’est le peuple qui se retrouve dans un leader. Vous pouvez donc être chef hiérarchique sans nécessairement être leader. A ma connaissance, c’est depuis 1960 que le Kivu avait un grand leader. C’était Anicet Kashamura. Après Joseph Kasavubu et Lumumba, c’était Anicet Kashamura qui venait en troisième position en terme de préséance politique à son temps », déclare cet élu de la ville de Bukavu.
Il a ajoute qu’actuellement, Vital Kamerhe draine des foules avec lui, avec ou sans fonction d’Etat.
« Il a des gens qui le portent dans toutes les provinces du pays. C’est seulement aujourd’hui que nous l’avons au Kivu. Quand vous sortez de la RDC et que vous parlez de Kamerhe, vous sentez que c’est un nom qui porte. Il a fallu combien de temps pour l’avoir ? », s’interroge Alfred Maisha avant de déclarer que « si l’on pense que l’on peut mettre Kamerhe de côté et que demain ou après, on aura d’autres (leaders de son rang), je ne suis pas sûr. Bien-sûr que Dieu peut nous surprendre mais avant la surprise, c’est ça mon point de vue ».
Il invite les cadres, militants et sympathisants de l’Union pour la Nation Congolaise, UNC, à travers le monde, à être en union de prière pour obtenir la libération de l’ancien président du bureau de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, Vital Kamerhe, alors Directeur de cabinet du Chef de l’Etat, avait été condamné à 20 ans des travaux forcés pour détournement des fonds publics dans le cadre du programme de 100 jours du Chef de l’Etat par le Tribunal de Grande instance de Kinshasa.
Ignace BONANE