Depuis environ une semaine, l’asbl dignité humaine, DH en sigle, tient à Goma des ateliers sur la « prises en charge psychosociale des survivants des violences basées sur le genre à base communautaire ». C’est dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles basées sur le genre.
Depuis le début de ces ateliers d’introduction, d’information et de plaidoyer en faveur des différentes formations, presque toutes les couches sociales venues de partout en province ont été sensibilisées et ont pendant les séances développer plusieurs approches dans l’objectif de diminuer les abus et les problèmes des « violences sexuelles » au Nord-Kivu d’ici 2023.
Ce mardi 15 novembre 2022, la division provinciale de la santé a procédé au lancement officiel des activités de lutte contre les violences basées sur le genre notamment sur « les aspects santé et santé publique ».
Dans son allocution, le numéro un de la DPS a souligné que cette « problématique nécessite des contributions multi-sectorielles et multi-disciplinaires par rapport à leur prévention et à leur management ou prise en charge ».
Il a cependant loué les efforts de l’asbl dignité humaine et ses partenaires qui ont voulu développer cette approche pour faire face aux « violences sexuelles » au Nord-Kivu.
Janvier Kubuya a indiqué que l’objectif étant de prévenir et de lutter contre les violences basées sur le genre en province, c’est très important également d’associer des acteurs clés pour la matérialisation du projet.
« Nous sommes le troisième auditoire parce que nous avons commencé avec les prestataires, les relais communautaires et nous pourrons certainement associer d’autres acteurs clés parce que nous voulons durablement prévenir et lutter contre les violences basées sur le genre. Parmi les milliers des partenaires et prestataires, rares sont ceux qui viennent nous consulter pour les orientations. Parfois, on est surpris qu’ils sont présents et souvent on est rattrapé justement parce que lorsqu’ils sont à l’étape de la mise en action, ils réalisent qu’ils doivent toujours venir vers nous. Nous sommes rassurés que de manière durable. Nous allons devoir lutter contre cette problématique. Il est question en ce qui nous concerne, nous comme système de santé de nous aligner en ordre utile », a-t-il indiqué.
Janvier Kubuya veut cependant voir comme particularité de ce projet, que des actions soient menées par les communautés de ces différentes zones de santé concernées par ce dernier.
Différentes couches prenant part à ces séances de formation restent optimistes et se réjouissent de ce projet.
Placide Nzilamba est secrétaire technique de la société civile du Nord-Kivu, et indique que comme il s’agit d’une approche à base communautaire « tout concerne le ménage et ce qui s’y passe » et qui sera associé à l’approche principale « violence sexuelle basée sur le genre ».
Il fait savoir que ça vaut la peine de mettre en application cette nouveauté que la dignité humaine veut développer dans cette matière.
Quelles sont les zones de santé concernées par le projet ?
Ce projet appuyé par Backup santé GIZ/FCDO va concerner différentes zones de santé au Nord-Kivu dont la zone de santé de Kirotche, la zone de santé de Karisimbi, celle de Nyiragongo et la zone de santé de Goma.
Le projet cible dans plusieurs provinces de la RDC, plusieurs personnalités et institutions dont le ministre de la santé publique, hygiène et prévention, le ministère du genre et famille, les hôpitaux, FARDC, PNC, les brougoumestres, les magistrats, les avocats et la société civile.
Il prévoit le briefing des membres de la dignité humaine sur l’approche préventive et la PEC psychosociale des violences basées sur le genre à base communautaire avec 10 personnes membres de la dignité humaine, réunion d’introduction ou d’information et de plaidoyer avec les leaders ; formation des équipes cadre de la zone de santé « ECZ » et les prestataires des soins ; atelier de sensibilisation des thérapies ; participation aux cadres de concertation, etc.
Jonas KASULA depuis Goma
