Le Tribunal de Paix de Kinshasa Gombe a condamné, l’opposant politique Seth Kikuni Masudi à une peine d’un an de prison. Cette décision a suscité l’indignation du parti Piste pour l’Émergence, qui dénonce un procès politique orchestré pour réduire au silence une voix critique du régime du président Félix Tshisekedi.
Dans une déclaration officielle parvenue à Labeur Info ce jeudi 28 novembre, le parti affirme que Seth Kikuni, ancien candidat à la présidentielle et fervent opposant au pouvoir actuel, est victime d’un acharnement politique. « Monsieur Seth Kikuni Masudi demeure innocent, en fait comme en droit. Il est victime d’un odieux procès politique et de l’arbitraire du pouvoir en place, à cause de son opposition à la gouvernance de Monsieur Tshisekedi », peut-on lire dans le communiqué. Le parti qualifie le procès de « farce judiciaire », affirmant que l’objectif est de museler toute forme de dissidence.
Selon la déclaration, les faits reprochés à Seth Kikuni auraient été « fabriqués » pour justifier une condamnation qualifiée de « honteuse ». Le parti accuse l’Agence nationale de renseignements (ANR) d’avoir influencé la procédure judiciaire, affirmant que le Procureur général a été contraint de prononcer une peine « exemplaire » sur injonction directe de l’Administrateur Général de l’ANR.
« Tout au long de la parodie de procès organisée dans l’enceinte de la Prison centrale de Makala, le ministère public s’est trouvé dans l’incapacité d’apporter la moindre preuve susceptible d’asseoir la matérialité de ses fausses accusations », dénonce le parti.
Estimant que cette condamnation constitue une attaque contre la liberté d’expression et la démocratie, le parti Piste pour l’Émergence exige la libération immédiate et sans condition de Seth Kikuni. « Ce jugement partial est une illustration flagrante de l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques », conclut le communiqué.
Cette affaire relance le débat sur l’indépendance de la justice en République démocratique du Congo et sur les pressions exercées sur les opposants politiques dans un contexte de tensions croissantes à l’approche des échéances électorales.
Espoir KAMBA