L’Alliance Fleuve Congo (AFC-M23) rejette fermement les allégations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui l’accuse d’avoir perpétré des attaques contre des hôpitaux à Goma.
Dans un communiqué, l’AFC-M23 affirme que son objectif principal était de sécuriser les structures médicales infiltrées par des combattants fuyards. Selon le mouvement, ces derniers s’étaient réfugiés dans certains établissements hospitaliers en se faisant passer pour de faux malades, mettant ainsi en danger à la fois les patients et le personnel médical.
L’AFC-M23 précise que cette opération a été menée avec le consentement des responsables des unités médicales concernées, et qu’elle faisait suite à de nombreux rapports sécuritaires faisant état de crimes perpétrés par ces éléments des FARDC contre la population, notamment des viols et des vols.
> « Nous n’avons en aucun cas mené des attaques contre des hôpitaux. Au contraire, nos forces ont sécurisé ces établissements afin de garantir l’accès aux soins pour les personnes nécessitant une prise en charge médicale d’urgence. Il est de notoriété publique que l’AFC-M23 est l’entité la plus respectueuse des obligations découlant des Conventions de Genève et des protocoles additionnels protégeant les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux. Aucune disposition légale n’autorise une quelconque attaque dirigée contre des institutions médicales. Notre opération n’avait en aucun cas pour objectif de compromettre la sécurité des civils ni de dégrader des infrastructures protégées par le droit international », a précisé l’AFC-M23 dans son communiqué.
Le mouvement souligne que les actions entreprises ont exclusivement ciblé des éléments armés illégaux et visaient à prévenir de nouveaux crimes contre la population.
> « L’AFC-M23 tient à rappeler les événements tragiques survenus à la prison centrale de Munzenze, où des femmes ont été victimes de viols et d’assassinats, et où des cellules ont été incendiées, deux jours avant notre entrée dans la ville de Goma. Ces faits, commis dans un établissement sous la supervision de la MONUSCO, ne sauraient en aucun cas nous être imputés », poursuit le communiqué.
Pour rappel, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a, dans un communiqué, accusé l’AFC-M23 d’avoir mené des attaques contre des hôpitaux à Goma.
Ces allégations ont été balayées d’un revers de la main par l’AFC-M23, qui estime que les informations diffusées par certains médias et relayées par des représentants de la MONUSCO résultent d’une manipulation délibérée visant à ternir son image.
Espoir KAMBA